Capitalisation du cycle électoral 2017-2021 au Niger

Niger Analyse et Gestion des Violences Electorales du cycle elctorla 2017 2021.pdf

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Capitalisation du cycle électoral 2017-2021 au Niger

26 avril 2022

Les élections démocratiques sont pour un peuple l’occasion de choisir sans aucune contrainte, ses dirigeants en vue de son bien-être politique, économique, social et culturel. Le vote reste un droit civique imprescriptible. A ce titre, la fonction principale des élections est de permettre aux citoyens de choisir librement les personnes qui doivent conduire leur destinée, leurs représentants qui voteront la loi et contrôleront l’action gouvernementale. Ainsi, l’organisation des élections démocratiques apaisées, est dépendante de l’indépendance du système judiciaire, l’environnement médiatique et politique, ainsi qu’à la capacité de la société civile à participer dans les événements de la vie publique. Dès lors, les élections justes, transparentes et crédibles dans un pays, constituent une soupape de sécurité et l’élément central d’une démocratie et, permettent de facto une transmission pacifique du pouvoir.

Le Niger ne fait pas exception à cette règle. Son système démocratique est universellement reconnu comme l’un des plus viables de la sous-région. Le système électoral nigérien est un scrutin de listes ouvertes pour les législatives et locales. Toutefois pour les élections législatives, il existe un scrutin uninominal et réservé aux circonscriptions spéciales. En ce qui concerne l’élection présidentielle, c’est un système à deux (2) tours.

Dans ce cadre, le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix est proclamé élu. Dans ce cadre, le consensus politique et social a toujours été indispensable pour garantir la pleine participation des citoyens aux échéances électorales sans risque de conflits et de violences. A juste titre, les acteurs politiques ont toujours adhéré, dans leur ensemble, à l’idée d’élections compétitives libres, transparentes et apaisées. De ce fait, peut-on parler de périodes pré, pendant et post électorales sans accorder une attention particulière à la violence qui s’y découle, avec son corollaire qu’est la remise en cause des résultats des élections ? Si l’organisation des élections, n’enregistre pas de violences physiques, elle peut engendrer des risques de celles-ci : violences verbales, psychologiques et structurelles.

A ce titre, la violence électorale peut être distinguée des autres types de violences politiques de par son objectif principal, dont le résultat attendu est l’influence de la conduite des électeurs, candidats, fonctionnaires ou d’autres acteurs. Cette violence peut avoir lieu avant, pendant et après la tenue du scrutin. En général, la violence électorale à savoir la violence physique et ses risques, peut se caractériser par l’utilisation de la force avec l’intention de causer un préjudice, ou à travers la menace de faire usage de la force pour nuire aux personnes ou aux biens publics et privés, comme ce fut le cas lors des élections présidentielles au second tour en 2021. Les conflits électoraux et la violence politique ont révélé des faiblesses dans la gestion des élections qui se manifestent par la non application des règles de compétition électorale et l’absence d’un pouvoir judiciaire impartial pour interpréter et statuer sur les contentieux électoraux.

Notre réflexion, axée sur le thème : « Etude sur le Cycle Electoral 2017-2021 au Niger : Analyse des risques de violences et violences pré, pendant, post électoral et recommandations », sera abordée conformément au plan suivant :

- Contexte ;

- Objectifs et résultats attendus ;

- Approche méthodologique ;

- Définition des Concepts ;

- Typologie des risques de violences pré, pendant et post-électorale ;

- Analyse situationnelle ;

- Causes structurelles des conflits, sous-jacenteset enjeux des processus électoraux ;

- Constats, mesures de mitigation et système viable de monitoring des violences électorales ;

- Recommandations
 

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